Étiquette : Climat

  • Urgence d’Agir : le sommet de la finance durable et accélération des objectifs par l’IA

    Patricia Gautrin,  doctorante en éthique de l’IA et chercheure à l’Algora Lab, un laboratoire interdisciplinaire de l’Université de Montréal et du MILA, aborde ici, d’un point de vue québecois, le concept de finance durable, et comment l’IA peut aider à cela. Merci à elle et CScience IA pour l’autorisation du partage de cet article, disponible aussi chez nos confrères au lien suivant. Ikram Chraibi Kaadoud  et Thierry Viéville.

    Au-delà du Net zéro : la finance sera-t-elle le catalyseur du changement? C’est la grande question posée au Sommet de la finance durable mené par Finance Montréal, les 18 et 19 mai derniers. Les banques, comme le Mouvement Desjardins, sont à la table!

    Il faut savoir qu’à la Conférence de Glasgow sur les changements climatiques, les banques des pays signataires se sont effectivement engagées pour le « Pacte de Glasgow pour le climat » envers la neutralité carbone. Avec tous types d’institutions financières (assureurs, fonds de pension, gestionnaires d’actifs), elles ont fait un choix vert. Mais comment se manifeste cet engagement de la part de la Finance? À quoi renvoie ce qu’on nomme l’investissement durable?

    Sommet de la finance durable 2022

    Florian Roulle, suivi de Guy Cormier, président et chef de la direction du Mouvement Desjardins, pour une discussion sur la terrasse du Centre PHI

    Selon Florian Roulle, directeur principal, stratégie et partenariats et responsable finance durable chez Finance Montréal, « alors que les défis mondiaux de la durabilité deviennent de plus en plus interconnectés, la finance est dans une position unique pour agir en tant que catalyseur du changement systémique. »

    LA CARBONEUTRALITÉ, LE NET ZÉRO, LE ZEN, ET LA DÉCARBONATION

    Une carboneutralité signifie une économie qui n’émet pas de gaz à effet de serre. C’est l’équivalent du Net zéro et du Zen. La « décarbonation » est l’action de limiter ces gaz. Pour nuancer son obligation, la carboneutralité admet une certaine compensation carbone qui consiste soit en des mesures physiques, comme la plantation d’arbres, soit technologiques permettant la réduction des émissions.

    « Nous devons passer d’un comportement négatif envers la nature, à un comportement positif. »  Elizabeth Maruma Mrema, secrétaire exécutive à la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique

    Or, la neutralité carbone paraît encore floue car elle est définie de plusieurs manières, avec différentes balises et peut laisser place à l’écoblanchiment. De plus, la neutralité carbone renvoie à des réalités plutôt disparates, selon les pays et les industries.

    Sommet de la finance durable

    Elizabeth Maruma Mrema, secrétaire exécutive à la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique, au centre et Hugo Lacroix, surintendant, marchés de valeurs, Autorité des marchés financiers, à droite.

    La neutralité carbone n’a véritablement de sens qu’à l’échelle de la planète, c’est la raison pour laquelle le milieu de la finance élabore des cadres internationaux afin d’orienter l’investissement en faveur d’une économie durable. Le GIEC (Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat), par exemple, fournit des évaluations quant aux changements climatiques.

    De plus, « les grandes chaleurs vécues au Soudan, ces jours-ci, s’ajoutent à la crise du blé et affichent l’urgence planétaire d’agir pour le climat », précise Nisreen Elsaim, présidente du Groupe consultatif des jeunes sur le changement climatique au Cabinet du Secrétariat général de l’ONU.

    Par ailleurs, Elizabeth Maruma Mrema, nous rappelle les enjeux majeurs de la biodiversité et la nécessité d’agir sur plusieurs fronts en matière d’écologie. Il faut prendre en compte 4 secteurs majeurs (la terre, la mer, l’atmosphère et l’eau potable) pour répondre aux enjeux critiques et complexes de la nature.

    NORMES COMPTABLES INTERNATIONALES

    L’IFRS (International Financial Reporting Standards) qui impose une transparence dans la divulgation a mis en place l’ISSB (International Sustainability Standards Board) afin de mesurer les résultats de la finance durable sur une base commune et de lutter contre l’écoblanchiment. D’ailleurs, Montréal accueillera prochainement un bureau de l’ISSB.

    « La route est longue, mais nous avons les standards ! » – Hugo Lacroix, surintendant, marchés de valeurs, Autorité des marchés financiers

    Sommet de la finance durable 2022

    Centre PHI, Sommet de la finance durable 2022

    Hugo Lacroix énonce alors les 3 principes clés, en faveur de l’intégration de ces normes, dans les plans de transition :

        • Identifier l’engagement commun
        • Calculer les impacts de la transition
        • Se conformer aux normes canadiennes et internationales

    En Europe, l’EFRAG (European Financial Reporting Advisory Group), est un autre régulateur possédant ses propres standards.

    LES CRITÈRES ESG

    Or, l’ISSB n’est pas le seul cadre commun auquel les institutions financières doivent se plier, les critères ESG font également office de régulation.

    « Le secteur financier doit se mobiliser bien au-delà du Net zéro. » – Florian Roulle, Finance Montréal

    En effet, le secteur financier doit mesurer l’impact des activités d’une entreprise, non seulement sur l’Environnement, mais aussi sur la Société et la Gouvernance, tel que le recommande les critères financiers ESG. La finance responsable, devient la finance durable à travers ces critères.

    Sommet de la finance durable au Centre PHI

    Sommet de la finance durable au Centre PHI

    Or, en investissant selon des normes ESG, les entreprises font face à de nouveaux risques. De surcroît, les PME ont de la difficulté à estimer ce qui sera demandé par les acteurs financiers. La plupart voient les nouvelles normes comme des contraintes additionnelles et ne sont pas en mesure d’en évaluer les bénéfices. Très peu d’entreprises sont en mesure de fournir un plan de décarbonation et même une comptabilisation de l’empreinte carbone. Or, elles manquent ainsi des opportunités d’affaires.

    Alexandre Bernhardt, responsable mondial de la recherche sur le développement durable chez BNP Paribas, conseille alors d’éviter de recourir à la diversification des portefeuilles, afin de miser davantage sur l’engagement des tiers parties. Ceci permettra de faciliter l’intégration des PME.

    Il faut établir un chemin clair et crédible avec des cibles basées sur la science et des données fiables et accessibles.

    LA SCIENCE DES DONNÉES ET L’IA

    Les données ESG sont considérées comme des données extrafinancières, mais elles sont de plus en plus recueillies par les investisseurs. Les grands groupes financiers fournissent désormais des données ESG, en plus des données financières traditionnelles.

    De plus, les investisseurs calculent de plus en plus l’E-réputation grâce à une analyse globale des données, sur les réseaux sociaux par exemple. Grâce aux données extrafinancières, on peut mesurer la notoriété publique des investissements. On procède ici à une analyse des propos sur les réseaux sociaux.

    Au niveau de l’empreinte carbone, peu d’outils numériques existent actuellement. Aussi, les PME ont de la difficulté à évaluer le bien-fondé de nouveaux outils. Certaines entreprises font appel à un service-conseil. D’autres s’inspirent des normes IASB. Par ailleurs, certaines données sont structurées, tandis que d’autres ne le sont pas.

    LE FLOU ENTOURANT LE SCOPE 3

    « 90% du carbone provient des compagnies en Scope 3. » – Alexandre Bernhardt, responsable mondial de la recherche sur le développement durable chez BNP Paribas.

    Le plus grand défi de la transition écologique pour les investisseurs est l’ajout du Scope 3, un périmètre de calcul supplémentaire, établi dans la méthodologie internationale de comptabilité carbone GHG Protocol. En bref:

      1. 1. Scope 1 = calcul des émissions directes de gaz à effet de serre
      2. 2. Scope 2 = calcul des émissions indirectes liées à l’énergie
      3. 3. Scope 3 = calcul des autres émissions dîtes indirectes

     

    Si les entreprises en Scope 3 sont les plus polluantes, elles sont aussi celles qui divulguent le moins l’impact environnemental et social de leurs activités.

    De plus, la distinction entre fonds ESG et fonds à impact social n’est toujours pas claire. Alors que certains investisseurs utilisent l’ESG comme outil de gestion du risque, d’autres l’utilisent pour améliorer leur position sur la finance durable afin de s’aligner sur les questions de société et d’impact.

    Isabelle Laprise, vice-présidente, stratégie d’investissement durable, et gestionnaire de portefeuille institutionnel chez Jarislowsky Fraser, rappelle l’importance de la Déclaration de la place financière durable et de la Déclaration de l’investissement canadien pour le changement climatique qui rassemblent autour des mêmes objectifs.

    Par ailleurs, Guy Cormier, président et chef de la direction du Mouvement Desjardins, affirme que l’écosystème québécois est petit, en matière de finance, mais très agile !

     

    Patrica Gautrin.  Patricia est doctorante en éthique de l’IA, sous la direction de M. le professeur Marc-Antoine Dilhac, et chercheure à l’Algora Lab, un laboratoire interdisciplinaire de l’Université de Montréal et du MILA, qui développe une éthique délibérative de l’IA et de l’innovation numérique et analyse les aspects sociétaux et politiques de la société algorithmique émergente. Patricia est également journaliste en éthique de l’IA pour CScience IA, un média 100% dédié à l’Intelligence artificielle au Québec et auteure du livre « PAUSE: Pas d’IA sans éthique » dans lequel elle aborde le rôle des systèmes artificiels intelligents, leurs impacts sociaux et la nécessité de prendre conscience de l’impact de l’IA. En tant que présidente d’Intelligence NAPSE, un Think Thank sur la place de l’éthique en IA, elle cherche à développer un nouveau cadre éthique international de l’IA aligné sur l’Objectif de Développement Durable 16 des Nations Unies.

  • L’IA contre l’inaction climatique et pour activer la transition énergétique

     Patricia Gautrin , doctorante en éthique de l’IA et chercheure à l’Algora Lab, un laboratoire interdisciplinaire de l’Université de Montréal et du MILA,   nous présente et discute ici le rôle potentiel de l’IA pour l’inaction climatique et comment cet outil peut aider à activer la transition énergétique. Merci à elle et CScience IA pour l’autorisation du partage de cet article, disponible aussi chez nos confrères sur le lien suivant. Ikram Chraibi Kaadoud et Thierry Viéville.

    Grâce à l’explosion des données sur le climat, l’IA offre des possibilités de visualisation de scénarios nous permettant de prendre conscience de notre inaction climatique. Elle déploie également l’étude des changements climatiques et facilite une transition efficace vers des énergies propres.

    Rappelez-vous de la marche de Montréal pour le climat du 27 septembre 2019, avec Greta Thunberg, de la ferveur des militants rassemblés près du monument George-Étienne Cartier, sur l’avenue du Parc… Mises au pied du mur, nos sociétés réagissent et emboîtent nécessairement le pas vers la transition énergétique. Or, comment atteindre plus rapidement nos objectifs de décarbonation? Comment changer drastiquement nos habitudes et ne plus dépendre des énergies non renouvelables?

    « Prendre d’urgence des mesures pour lutter contre les changements climatiques et leurs répercussions. »– Objectif 13 des Nations Unies

    CONSTAT ALARMANT ET INACTION CLIMATIQUE

    Année après année, nous ne pouvons que constater les effets dévastateurs des changements climatiques. Désormais, ils affectent tous les pays du monde, en perturbant les vies et les économies nationales. Selon le rapport 2021 du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC): « la température de la planète devrait augmenter de 1,5°C dès 2030, soit dix ans plus tôt que la précédente prévision du GIEC. Le GIEC étudie cinq scénarios et le plus pessimiste prévoit un réchauffement compris entre 3,3 et 5,7°C

    « Le niveau des océans s’est élevé de 20 cm depuis un siècle, et le rythme de cette hausse s’est accéléré durant la dernière décennie avec la fonte des calottes glaciaires. D’après les prévisions, la mer pourrait gagner 1 mètre d’ici 2100 et 2 mètres d’ici 2300

    Le GIEC montre que la concentration de gaz carbonique (CO2) dans l’atmosphère depuis 2011 est en moyenne de 410 ppm (parties par million), un niveau jamais atteint depuis 2 millions d’années. Sachons que le CO2 est le principal agent des gaz à effet de serre à l’origine du réchauffement climatique. De plus, les émissions de CO2 sont dues aux énergies fossiles. D’après la NASA, « 19 des années les plus chaudes se sont produites depuis 2000, à l’exception de 1998.»

    « Toute la planète chauffe et certaines régions plus que d’autres. Selon les experts, la fonte des calottes glaciaires constitue un point de rupture. Elle aura des conséquences dévastatrices, radicales et même irréversibles pour la planète et l’humanité », confirme le GIEC. L’inaction climatique finira par nous coûter bien plus que de s’engager dans la transition énergétique. Cependant, réduire les émissions de gaz à effet de serre, tout en renforçant la résilience climatique, ne peut que créer prospérité et vie meilleure.

    L’IA POUR VISUALISER LES IMPACTS DU CLIMAT

    L’apprentissage automatique permet de scénariser et d’amplifier nos gestes pour voir où nous mènerait l’inaction climatique. Alors, pour visualiser l’effet des changements climatiques sur une zone donnée, une équipe de recherche en intelligence artificielle du Mila a développé un site Web. Le site Ce climat n’existe pas génère un filtre réaliste de l’effet des changements climatiques à partir de Google Street View.

    Cette expérience nous permet de voir les scénarios envisageables si l’inaction climatique demeure le réflexe global. Conçu par une classe d’algorithmes d’apprentissage automatique, ce projet a mobilisé des spécialistes et de collaborateurs sous la direction de Yoshua Bengio.

    L’IA AMASSE DES DONNÉES SUR LE CLIMAT

    Les données amassées sur le climat sont de plus en plus nombreuses et leur variété de même que leur hétérogénéité s’amplifient. Or, les méthodes de traitement et d’analyse deviennent de plus en plus complexes.

    Grâce à de nouveaux capteurs, nous avons accès aux données satellitaires, aux stations météorologiques et aux simulations qui nous permettent de faire des observations climatiques sans pareil. De surcroît, les données de production et de consommation d’énergie sont de plus en plus accessibles. Cependant, de grands défis persistent quant à l’extraction de ces données et à leur analyse. L’apprentissage statistique offre alors de bons outils de calcul.

    L’IA POUR ANALYSER LE CLIMAT

    Bien que nous soyons souvent témoin de prévisions météorologiques fautives, les estimations sur les variations climatiques sont beaucoup plus fiables, car elles reposent sur des données stables, comme les saisons ou la géographie.

    « On peut prévoir le climat alors même qu’on ne sait pas prévoir la météo au-delà de quelques jours.» – Olivier Talagrand, directeur de recherche émérite CNRS au Laboratoire de Météorologie Dynamique.

    L’IA engendre une approche pilotée par les données, pour extraire les caractéristiques primordiales du climat. Ce qui permet de procéder à la classification :

        • des régimes météorologiques ;
        • des modes de variabilité climatique ;
        • des chaînes de causalité.

    ANALYSE DE CAS EXTREMES

    L’IA offre également la possibilité d’analyser et de simuler des cas extrêmes, parfois très impactants. Elle permet de déceler ces conditions climatiques extrêmes et leurs changements, et ensuite de modéliser les relations entre extrêmes météorologiques. Enfin, l’analyse peut montrer les impacts potentiels sur les sociétés ou sur les écosystèmes de ces situations extrêmes. On procède alors à une analyse de la chaîne de causalité de ces extrêmes.

    LA MODELISATION CLIMATIQUE

    L’IA permet l’élaboration de paramètres physiques, comme la convection, le rayonnement ou encore la micro-physique, pour produire des modèles climatiques. Ces modèles sont alors fondés sur des méthodes d’apprentissage de type physics-inspired AI (IA inspirée par la physique).

    En effet, une intelligence artificielle pure, ou sans contrainte physique, n’est pas pertinente dans le cas des changements climatiques et ne fournit pas de bonnes extrapolations ou généralisations. Elle doit être alimentée par des données physiques.

    L’IA POUR ACTIVER LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE

    Tout d’abord, il faut comprendre que les données climatiques seraient inexploitables sans l’intelligence artificielle. Puis, sachons que l’IA est en mesure de développer des scénarios de transition énergétique.

    « L’IA sera utilisée dans la supervision et le contrôle du trafic des véhicules autonomes dans le but de réduire l’empreinte énergétique et environnementale des transports.» – Institut EuropIA

    Les actions concrètes permises par l’IA:

        • Modélisation de la topologie des réseaux
        • Gestion de contraintes comme l’intermittence
        • Modélisation du comportement des consommateurs et des producteurs
        • Estimation des modèles prédictifs profonds de séries temporelles
        • Identification des ressources renouvelables
        • Gestion du réseau pour assurer son équilibre optimal, sa résilience et sa flexibilité

    Comment une entreprise peut-elle lutter contre les changements climatiques avec l’IA ?

    Les entreprises peuvent faire partie de la solution en s’engageant à décarboner leurs activités et chaînes d’approvisionnement. Pour ce faire, elles peuvent :

        • améliorer leur efficacité énergétique par des calculs prévisionnels ;
        • réduire l’empreinte carbone de leurs produits, services et processus grâce aux données recueillies et aux analyses ;
        • fixer des objectifs de réduction des émissions en phase avec les recommandations des spécialistes du climat ;
        • augmenter leurs investissements dans le développement de produits, services et solutions sobres en carbone ;
        • automatiser la chaîne d’approvisionnement.

     

    En somme, l’IA transforme complètement le monde de l’énergie et de l’environnement, grâce aux performances de l’apprentissage et aux capacités phénoménales de traitement massif de données. La mobilité change grâce à la conduite autonome. La gestion globale de la demande énergétique et des systèmes complexes, comme la production décentralisée d’énergie renouvelable ou l’optimisation de procédés industriels, ce fera grâce à l’IA.

    « L’électrification croissante du mix énergétique et la diversification des sources de production, intermittentes, variables, distribuées, les multiples techniques algorithmiques incluant l’IA engendrent un formidable potentiel de nouvelles fonctionnalités au service des secteurs de l’énergie, de la mobilité et de l’environnement grâce à des moyens de communication autorisant des transferts massifs de données et à l’augmentation phénoménale des puissances de calcul », selon l’Institut EuropIA.

    L’intelligence artificielle est source d’innovation. Elle attire le monde des start-ups et transforme radicalement « tant l’offre d’énergie que le rapport du citoyen à son usage de l’énergie. »

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